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Sonate dramatique « Titus et Bérénice » pour violoncelle et piano

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La partition est surmontée du résumé suivant : « Titus qui aimait passionnément Bérénice, et qui même, à ce qu’on croyait, lui avait promis de l’épouser, la renvoya de Rome, malgré lui et malgré elle, dès les premiers jours de son empire. » (Préface de Bérénice de Racine).

1er >mouvement : « Incertitude de Titus… passion… espoir de fléchir Rome qui, ‟Par une loi qui ne se peut changer / N’admet avec son sang aucun sang étrangerˮ (Racine). » – 2e mouvement : « Appartements de Bérénice. Ses femmes par leurs chants et leurs danses s’efforcent de la distraire. » – 3e mouvement : « Bérénice sait tout… Titus malgré son amour, la sacrifie à l’Empire. Bérénice : ‟Je m’agite, je cours, languissante, abattue / La force m’abandonne, et le repos me tueˮ (Racine). » – 4e mouvement : « Le terrible moment approche, la séparation s’accomplira. Scène d’amour – déchirements. Titus : ‟Ce jour surpasse tout. Jamais je le confesse / Vous ne fûtes aimée avec tant de tendresse / Et jamais…ˮ Bérénice : ‟Vous m’aimez, vous me le soutenez / Et cependant je pars et vous me l’ordonnez ! Ah, cruel ! Par pitié, montre-moi moins d’amour !ˮ (Racine) »

Cette œuvre, composée en 1892 et publiée en 1898, a la particularité de conjuguer le genre traditionnel de la sonate avec un procédé narratif. « Dramatique », sa partition raconte l’histoire de Titus et Bérénice en s’appuyant sur des citations de la tragédie Bérénice de Racine (1670). Chacun des mouvements dépeint toutefois l’étape d’un récit plutôt qu’une action continue. L’œuvre se signale par ses contrastes et son grand souffle expressif, obtenus au moyen d’écritures amples et très variées. Elle est dédiée au violoncelliste Charles Furet. À l’introduction mystérieuse succède un Moderato déployant une belle mélodie, longuement développée. Il fait place à un Molto movimento sombre et heurté. Par son animation rythmique, sa légèreté, son atmosphère de mystère, le deuxième mouvement Vivace évoque le scherzo de type mendelssohnien. La section centrale est marquée par une basse obstinée. Après un choral dans l’aigu du piano, la section initiale revient, altérée. Le troisième mouvement est un Lento, Tristamente. Le ton de déploration est rendu par des chromatismes expressifs. Peu à peu l’écriture se charge et gagne en intensité. Silence... Le violoncelle déclame un « récitatif », qui ramène le chant de déploration. Avec son flot d’arpèges au piano et sa ligne mélodique continue au violoncelle, le quatrième mouvement Allegro molto movimento dégage une grande force dramatique. Dans la partie Ben cantando, moins haletante, le piano fait contrechant au violoncelle. Après de violents contrastes, le thème initial réapparaît, et engage le Molto appassionato conclusif, à l’expression exacerbée.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/854

date de publication : 25/09/23



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