Opéra – L’opéra en France au XIXe siècle
Au XIXe siècle, l’apprentissage des compositeurs formés au Conservatoire de Paris est conçu pour les mener au genre roi : l’opéra. Celui-ci prend corps à Paris dans plusieurs institutions, chacune accueillant un type d’ouvrage auquel sont liées des conventions spécifiques. À l’Académie de musique, fréquentée par la bourgeoisie triomphante, on cultive le « grand opéra », dans le sillage de la tragédie lyrique gluckiste. Reposant sur des sujets historiques luxueusement mis en scène, le « grand opéra » naît avec La Muette de Portici d’Auber (1828), s’épanouit avec les ouvrages de Meyerbeer (de Robert Le Diable en 1831 à L’Africaine en 1865), puis évolue avec ceux d’Halévy, Gounod, Thomas, Reyer ou Saint-Saëns. Le Théâtre-Italien est fréquenté, quant à lui, par l’aristocratie et les amoureux du bel canto : on n’y joue que des opéras en italien, signés entre autres Cimarosa, Rossini, Bellini ou Donizetti. L’opéra-comique, lui, hérite des spectacles de foire du premier XVIIIe siècle. Le chanter et le parler y alternent, dans des ouvrages divertissants de Boieldieu, Hérold, Adam, Thomas, Delibes ou Bizet. Ce genre évoluera, gagnant en profondeur mais perdant en légèreté (Carmen n’a par exemple plus rien de « comique »). Dans ce contexte, Hervé fonde le théâtre des Folies-Nouvelles dès 1854, et Offenbach les Bouffes-Parisiens l’année suivante : les deux musiciens y inventent l’opérette, nouveau sous-genre caractérisé par un ton léger et sentimental. Résumer l’opéra à des institutions et à des compositeurs est cependant insuffisant, ses acteurs étant également les librettistes, les chanteurs, les instrumentistes, les éditeurs, les critiques, et même le pouvoir politique et la censure : en effet, l’opéra n’est pas moins qu’un continent du romantisme musical.
- Affiche pour Ascanio (Gallet / Saint-Saëns)
- Affiche pour Dimitri (Silvestre & Bornier / Joncières)
- Affiche pour Jocelyn (Silvestre & Capoul / Godard)
- Affiche pour L'Attaque du moulin (Gallet / Bruneau)
- Affiche pour L'Attaque du moulin (Gallet / Bruneau)
- Affiche pour Lancelot (Blau & Gallet / Joncières)
- Aben-Hamet (Détroyat & Lauzières-Thémines / Dubois)
- Abou-Hassan (Castil-Blaze / Weber)
- Adam (Gaillard / Le Sueur)
- Adolphe et Clara ou Les Deux Prisonniers (Marsollier des Vivetières / Dalayrac)
- Africaine, L’ (Scribe / Meyerbeer)
- Alcade de la Vega, L’ (Bujac / Onslow)
- ADAM, Adolphe (1803-1856)
- ADENIS, Jules (1823-1900)
- ARNAUD, Simone (1850-1901)
- AUBER, Daniel-François-Esprit (1782-1871)
- BERNÈDE, Arthur (1871-1937)
- BIZET, Georges (1838-1875)
- Institution – Opéra de Paris
- Lieux de musique – Opéra Garnier
- Lieux de musique – Salle Le Peletier
- Art lyrique et transferts culturels. 1800-1850 (2011)
- Au sanctuaire comme à la scène ? Dialectique et porosité des pratiques musicales d'église et de théâtre du Premier Empire à la Belle-Époque (2016)
- Exotisme et art lyrique (2012)
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- Le fantastique dans l'opéra romantique français (2009)
- L'art officiel dans la France musicale au XIXe siècle (2010)
- Dratwicki, Alexandre – Juliette sans Roméo. Enquête autour d’un monologue apatride
- Élart, Joann – Boieldieu en France de la Révolution française à la Première Guerre mondiale. Pour une étude des transferts culturels entre Paris e...
- Régnier, Lise & Laster, Arnaud – La réception de La Esmeralda comme révélateur de sa modernité
- Faust (Barbier & Carré)
- Frédégonde (Louis Gallet)
- Blangini, Félix – Souvenirs (1834)
- Joncières, Victorin – La question du Théâtre-Lyrique (1881)