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Andromède

Compositore/i :
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Formazione musicale :

Poème symphonique

Comme tous les poèmes symphoniques d’Augusta Holmès, Andromède est doté d’un argument qui éclaire son déroulement musical. Il s’agit ici d’un long poème, onze quatrains en alexandrins qui racontent la délivrance de la fille de Cassiopée par Persée. La compositrice abandonne la veine nationale d’Irlande et de Pologne pour revenir à la mythologie grecque, à l’origine de plusieurs de ses œuvres pour voix et orchestre : Prométhée, l’Hymne à Apollon et Les Argonautes. Mais comme dans ses poèmes symphoniques précédents, elle choisit un sujet exaltant la liberté, ce dont témoigne l’avant-dernier quatrain : 

Âme humaine, arrachée aux cieux que tu pleuras, 
De ton humanité captive torturée, 
Crois en la liberté ! tu seras délivrée ; 
Crois en la Vie ! et, dans ta Norme, tu vivras. 

L’exorde donne lieu à une majestueuse fanfare de trombones, sans accompagnement, qui précède l’Allegro lancé par un thème syncopé au profil descendant. La plainte d’Andromède s’exprime dans un Largo piangendo et conduit à de belles sonorités arachnéennes. Lors du combat de Persée, un thème de chevauchée se superpose à des reptations chromatiques dans le grave, souvenir peut-être de la scène entre Siegfried et Fafner dans La Tétralogie de Wagner. Après le vibrant lyrisme d’une section Largo appassionato, l’œuvre se termine, non avec la péroraison triomphale que son sujet pouvait laisser attendre, mais sur un pianissimo éthéré. Composée en 1883, créée seulement le 14 janvier 1900 aux concerts Colonne, l’œuvre est très bien accueillie. Elle « mérite une place à côté de ses aînées et fait honneur à la production d’art contemporaine autant qu’à l’initiative de M. Colonne », salue Amédée Boutarel dans Le Ménestrel.

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https://www.bruzanemediabase.com/it/node/35147

data di pubblicazione : 14/01/24



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