
Albert GRISAR
1808 - 1869
Composer
Né à Anvers dans un milieu de négociants, Albert Grisar se destine initialement à poursuivre l’entreprise familiale et se forme dans ce sens en Belgique puis à Liverpool. En 1830, la musique – qu’il n’avait jusqu’alors cultivé qu’en tant qu’art d’agrément, au piano et au chant – le pousse à changer son destin. Il se rend à Paris pour y suivre les cours particuliers d’Antoine Reicha et parvient, en 1833, à présenter un opéra-comique en deux actes au théâtre de la Monnaie de Bruxelles : Le Mariage impossible, qui lui vaut une bourse d’étude du gouvernement belge. De retour à Paris, il construit sa notoriété autour de la publication de nombreuses romances et se voit ouvrir les portes de l’Opéra-Comique : Sarah (1836) et L’An mil (1837) marquent ses débuts parisiens, mais lui font également sentir les limites de sa formation à l’écriture. Reicha étant décédé, Grisar décide d’approfondir la connaissance de son art en étudiant l’opera buffa. Une nouvelle bourse lui donne l’occasion de l’observer in situ, à Naples puis à Rome, au début des années 1840. Les productions créées après ce voyage témoignent d’une nouvelle approche du comique lyrique et rencontrent le succès public : Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850) et Bonsoir, Monsieur Pantalon (1851) fondent durablement sa renommée dans l’espace francophone. Il propose, dans la foulée, des ouvrages plus sérieux, comme Le Carillonneur de Bruges (Opéra-Comique, 1852) aux accents patriotiques ou Les Amours du Diable (Théâtre-Lyrique, 1853), opéra-féerie en 4 actes. Il apparaît comme un précurseur des « inventeurs » de l’opérette.