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Geneviève de Brabant

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Musical ensemble:
Le Monde illustré, 1859/11/26 [Geneviève de Brabant]

Opéra-bouffe en deux actes (1re version), sur un livret d’Adolphe Jaime et Étienne Tréfeu, créé au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 19 novembre 1859. Opéra-bouffe en trois actes (2e version), sur un livret d’Hector Crémieux et Étienne Tréfeu, créé au Théâtre des Menus-Plaisirs le 26 décembre 1867. Opéra-féerie en cinq actes (3e version), sur un livret d’Hector Crémieux et Étienne Tréfeu, créé au Théâtre de la Gaîté le 25 février 1875.

C’est le succès d’Orphée aux Enfers (1858) et l’esprit de Croquefer (1857) qui pousse Offenbach à écrire un second ouvrage d’envergure et dont l’action se situera au Moyen Âge. Tréfeu et Jaime fils mettent au point un premier livret en deux actes qui sera pointé comme raison de l’insuccès de l’ouvrage en 1859. Retirée après cinquante représentations, la première version de Geneviève de Brabant sera remaniée par Offenbach et Tréfeu, désormais épaulé de Crémieux. Créé en 1867 au Théâtre des Menus-Plaisirs, cette version en trois actes s’impose et tient l’affiche durant cent-vingt-cinq représentations. De 1859 à 1867 Sifroid prince de Rosenkrac est devenu Sifroy duc de Curaçao, et il faut désormais attendre le IIIe acte pour que le rôle-titre se voit confier une page d’importance, avec les délicieux couplets de la biche. L’action reste sensiblement la même : Sifroy, persuadé par son favori, Golo, que son épouse le trompe avec son page, Drogan, répudie Geneviève et rejoint l’armée des paladins. Mais la fausse nouvelle du décès de Geneviève pousse le mari à rentrer. Il découvre alors qu’il a été berné par son favori et le condamne à subir la vengeance de son ancienne épouse éconduite. De nombreuses pages assurent le succès de la partition, à commencer par la célèbre « Poule sur un mur » ou les couplets de l’indigestion de Sifroy au Ier acte, le duo des hommes d’armes et ses vives répétitions en écho, ou encore la ronde des infidèles suivie d’une tyrolienne et farandole au IIe acte. En février 1875, la version opéra-féerie en cinq actes ne fera malheureusement qu’accentuer la ruine d’Offenbach, causée par la création à grands frais, deux mois plus tôt, du dernier drame de Victorien Sardou, La Haine.  

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publication date : 03/02/25



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