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Ali-Baba ou Les Quarante Voleurs

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Opéra en un prologue et 4 actes créé à l'Académie royale de musique (salle Le Peletier) le 22 juillet 1833.

Ali-Baba – tragédie en 4 actes et ballet de Luigi Cherubini sur un livret de Mélesville et Eugène Scribe – apparaît sur la scène de l’Opéra de Paris le 22 juillet 1833 et devient le dernier opéra de son compositeur. Il découle d’un projet ancien : Koukourgi, opéra-comique relatant des histoires d’amour en Chine, commencé en 1792-1793, mais laissé inachevé.  Au milieu des années 1820, Mélesville propose à Cherubini de reprendre cette esquisse et de transposer son action en Perse. En s’inspirant des Mille et une nuits, il réécrit le livret avec Eugène Scribe en restant proche du conte original : Ali Baba veut marier sa fille Délia au puissant Aboul-Hassan, mais elle a promis son cœur à Nadir, un jeune homme sans fortune. Les péripéties s’enchaînent entre trésor caché, prises d’otage et attaques de bandits, jusqu’à ce que les deux jeunes gens puissent finalement s’aimer. D’abord pensée pour l’Opéra-Comique, qui se montre incapable de la monter, la pièce se voit remodelée pour convenir aux standards de l’Académie royale de musique. En plein essor du grand opéra, cette exposition aux côtés de Guillaume Tell ou Robert le Diable s’avère périlleuse et Cherubini, peu confiant dans ses chances, n’assiste même pas à la création. Fromental Halévy lui fait dire, dans Derniers souvenirs : « [Cet opéra] est trop vieux pour vivre longtemps. Il avait quarante ans en venant au monde ». Peu apprécié par la critique, Ali-Baba se maintient à l’affiche jusqu’au mois de février 1834 et disparaît du répertoire de l’Opéra après sa onzième représentation. L’œuvre triomphe pourtant en Allemagne en 1836.