L’ Arlésienne
Musique de scène de Georges Bizet pour la pièce en 3 actes et 5 tableaux d’Alphonse Daudet, créée au théâtre du Vaudeville le 1er octobre 1872.
L’Arlésienne fut d’abord une nouvelle d’Alphonse Daudet, publiée dans L’Événement en août 1866 puis intégrée aux Lettres de mon moulin. Elle s’inspire du suicide du neveu du poète provençal Frédéric Mistral, désespéré par sa passion pour une jeune femme. L’adaptation scénique de ce drame, par l’auteur lui-même, reprend l’essentiel du conte tout en modifiant les noms des personnages. Frédéri est sur le point d’épouser une Arlésienne, mais un gardien de chevaux nommé Mitifio se fait connaître comme étant l’amant de la jeune femme et prouve ses dires par les lettres qu’elle lui a envoyées. Sa famille tente de le marier à une autre femme, mais Frédéri se montre incapable d’oublier son amour. Il affronte Mifito, puis se tue en se jetant dans le vide. À la demande de Léon Carvalho, directeur du théâtre du Vaudeville, Georges Bizet compose pour cette pièce une série de 27 interventions musicales qui mobilisent un petit chœur (16 femmes et 8 hommes) et un orchestre. Certains passages (une ouverture et des entractes) scandent la pièce, mais la plupart des autres interventions, assez brèves, accompagnent l’action scénique. Bizet puise une partie de son inspiration dans les recueils de mélodies provençales collectées par François Vidal et publiées en 1864. Bien que la pièce connaît un échec cuisant et se voit retirée de l’affiche après 19 représentations, la musique rencontre un succès certain par le biais d’un arrangement en suite de concert. La Pastorale (no 7 de L’Arlésienne) et le Mélodrame (no 19) deviennent également des mélodies autonomes, respectivement titrées Le Matin et Lamento.
Colloques et études
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date de publication : 10/01/25
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