Aristide BRUANT
1851 - 1925
Compositore, Cantante, Paroliere
« La caractéristique du succès particulier de Bruant, c’est qu’il a su à la fois devenir l’idole des misérables et se faire admettre par les autres, les gens de la haute et les fins-de-siècle, comme il les appelle », résume l’écrivain Oscar Méténier dans Le Chansonnier populaire : Aristide Bruant publié à Paris en 1893. Porte-parole de la pègre et virulent envers la bourgeoisie parisienne, Bruant naît pourtant au sein d’une famille aisée du Loiret qui l’envoie faire ses humanités et son éducation musicale au lycée impérial de Sens. Ruinée, la famille déménage à Paris où le jeune homme enchaîne les petits métiers et fréquente les soupes populaires, s’initiant à la « langue verte ». Entre 1901 et 1906, Bruant rédige un dictionnaire français-argot en collaboration avec le poète montmartrois Léon de Bercy. Avant d’écrire des refrains argotiques, il compose des romances qu’il chante dans la rue après sa journée d’employé à la Compagnie de chemins de fer du Nord. À la suite de la guerre de 1870, le chansonnier est repéré par un imprésario. Il se produit alors dans des cafés-concerts de banlieue, gagnant progressivement en notoriété grâce à une marche militaire. Il se hisse sur de plus grandes scènes jusqu’au fameux café-concert montmartrois Le Chat Noir auquel il dédie une ballade en 1884. Entre 1885 et 1909, il publie Dans la rue : chansons et monologues et enregistre 50 titres. Pionnier de la chanson réaliste du XXe siècle, le costume dessiné par son ami Toulouse-Lautrec signe la naissance de la persona de Bruant qui crée, sur les lieux du Chat Noir son propre café-concert : Le Mirliton.
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data di pubblicazione : 15/10/25