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Grisélidis

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Date de publication :
1901

Conte lyrique en 3 actes et un prologue. Livret d'Armand Silvestre et Eugène Morand. Musique de Jules Massenet. Créé à l'Opéra-Comique le 20 novembre 1901.

Synopsis

Prologue 

L’action se déroule au XIVe siècle en Provence. 

Le berger Alain attend dans la forêt de retrouver Grisélidis, dont il est épris et dont, avec enthousiasme, il vante la beauté. Paraît le Marquis, qui, en chassant, vient d’entrevoir la chaste jeune fille. Elle paraît à son tour, et le Marquis, transporté à sa vue, lui demande aussitôt si elle veut être sa femme. Elle répond avec modestie qu’elle est sa servante et qu’elle ne peut que lui obéir. Le Marquis la fait alors conduire au château, tandis qu’Alain est au désespoir. 

Acte I 

Quatre années plus tard, dans la chapelle du château. 

Le Marquis va partir pour la Terre sainte, où il doit combattre les Infidèles, laissant sa femme et son fils sous la garde du Prieur. Celui-ci émet des doutes sur la fidélité des femmes en l’absence de leurs époux. Le Marquis répond qu’il ne redoute rien quant à la sienne, et même si le Diable lui-même se risquait à tenter de la séduire... Justement le Diable apparaît sautant de l’autel où sainte Agnès le tenait en respect jusque-là. De joyeuse humeur, mais redoutable, il moque le Marquis sur sa confiance, en l’assurant qu’il n’est point de femme qui ne soit prête à pécher. Un pari s’engage alors entre lui et le Marquis, qui le met au défi de faire fléchir Grisélidis – et, pour lui prouver sa confiance en son épouse, le Marquis lui donne en gage son anneau nuptial. Le Diable parti, le Marquis fait ses adieux à Grisélidis, embrasse son enfant, puis s’éloigne avec ses chevaliers.

Acte II 

Une terrasse devant le château. 

Le Diable et sa femme Fiamina se querellent, mais finissent par se réconcilier. Ils s’allient contre Grisélidis et se réjouissent à la seule pensée du mal qu’ils vont lui faire. Tous deux se présentent à elle comme arrivant d’Orient et lui apportant des nouvelles du Marquis. Grisélidis tressaille de bonheur, mais sa joie est de courte durée lorsqu’on lui lui apprend que la femme qui accompagne le faux Oriental est une esclave qui a été achetée par le Marquis pour devenir sa nouvelle femme. Grisélidis, incrédule, lui demande une preuve de ce qu’il avance. Le Diable lui présente alors l’anneau du Marquis. Ce dernier aurait ordonné que tous obéissent à l’esclave, devenue la maîtresse au château. Après un sentiment de révolte, Grisélidis se soumet à ce qu’elle croit être la volonté de son époux. Cela ne fait pas l’affaire du Diable, qui au contraire pensait déclencher sa fureur d’épouse trahie. Il tente un autre moyen pour arriver à ses fins en provoquant une rencontre entre Grisélidis et Alain, espérant cette fois-ci que le souvenir de leur amour la fera faillir. Peine perdue. Malgré tous ces artifices et embûches, la seule pensée de son enfant sauve Grisélidis de la tentation. Alain désespéré s’enfuit et le Diable, pour se venger, vole l’enfant et l’emporte. 

Acte III 

Même décor qu’en premier acte. 

Grisélidis pleure la perte de son enfant et vient prier sainte Agnès, qu’elle conjure de lui rendre son fils. Comme un funeste présage, la statue de la sainte a disparu de l’autel. C’est alors que, sous un nouveau déguisement, le Diable vient une nouvelle fois la tenter, en lui donnant l’espoir de retrouver son enfant, qu’il dit avoir été enlevé par un pirate amoureux d’elle et qui exige un baiser pour le lui rendre. Elle consent, mais emporte avec elle un poignard par prudence. Alors qu’elle s’éloigne, le Marquis revient et est surpris de ne pas trouver Grisélidis. Le Diable, toujours déguisé, lui laisse entendre qu’en son absence sa femme a bien pu le tromper et glisse le soupçon en son âme. Par la fenêtre, le Marquis voit Grisélidis s’approchant d’un jeune matelot. Il voit cependant son anneau au doigt de cet inconnu et reconnaît le Diable. Et, si l’infâme lui disait la vérité !... Il doute encore quand reparaît Grisélidis, ivre de joie de retrouver son époux, et qui n’a aucune peine à se disculper. Mais elle lui apprend qu’on lui a volé leur enfant. Fureur du Marquis, qui cherche une arme en vain. Seule la prière lui reste pour conjurer l’esprit malin. Il se jette à genoux avec sa femme devant le triptyque et tous deux prient avec ferveur. Bientôt la croix placée devant l’autel se transforme en une épée flamboyante dont le Marquis s’empare. Puis, tous les cierges de l’oratoire s’allument d’euxmêmes ; au-dehors, les cloches sonnent l’allégresse ; tout l’oratoire étincelle de lumière et, d’un coup, le triptyque s’ouvre avec fracas, laissant apparaître sainte Agnès sur son piédestal et tenant l’enfant. Les gens du château, accourus, demeurent sur le seuil, immobiles et mains jointes, à leur tour en extase.

Livre-disque Jules Massenet. Grisélidis (2024). Livret en français, traduction anglaise par Charles Johnston.

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Librettiste, Poète

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(1837 - 1901)

Librettiste, Journaliste

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(1842 - 1912)

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date de publication : 10/12/24