Jules Massenet. Grisélidis
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Livre-disque. Bru Zane Label. Collection Opéra français no 42.
Paris découvre Grisélidis de Massenet le 20 novembre 1901 à l’Opéra-Comique. L’œuvre évoque un conte médiéval repris notamment par Boccace et Perrault et plusieurs fois mis en musique à l’époque baroque. Elle donne l’occasion à Massenet de traiter la couleur « gothique » dont le début du XXe siècle ne se lasse pas. L’inventif livret d’Armand Silvestre et Eugène Morand développe des registres contrastés : le religieux, le fantastique, le sentimental et le guerrier. Surtout, la présence d’un Diable cabotin, affublé d’une épouse acariâtre, permet d’opposer le sérieux (sublime) et le comique (grotesque). Massenet produit ainsi un exemple rare d’équilibre entre les genres, joyau du demi-caractère à la française, typique du répertoire de l’Opéra-Comique. Si les dialogues parlés sont abandonnés, la déclamation théâtrale s’insinue néanmoins dans quelques scènes particulièrement réussies. Deux magnifiques rôles de baryton – le Marquis et le Diable – s’opposent avec tous les atours d’une vocalité romantique, tandis que Grisélidis incarne le modèle parfait du soprano français, personnage noble et introspectif.
Sommaire
Alexandre Dratwicki – Comme échappé d'un vitrail.
Jonathan Parisi – "Voir Grisélidis c'est l'aimer !"
Sabine Teulon Lardic – Fantasmer la Provence médiévale dans Grisélidis.
Jules Massenet – Mes souvenirs (pour mes petits-enfants) : "En plein Moyen Âge".
Camille Bellaigue – Un mot de la première.
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Comme échappé d’un vitrail
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Voir Grisélidis c’est l’aimer !
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date de publication : 03/02/25