Reynaldo Hahn. Ô mon bel inconnu

Livre-disque. Bru Zane Label. Collection Opéra français n^o 27.

Le chapelier Prosper Aubertin rêve d’aventures extraconjugales. Mais, parmi les réponses à la petite annonce qu’il fait paraître, il découvre des propositions écrites de sa femme, de sa fille et de sa bonne. « Cette tragédie aurait pu s’appeler Connais-toi toi-même, elle aurait pu finir très mal. Au moment de l’écrire en vers alexandrins et de l’offrir à la Comédie-Française, j’ai réfléchi pendant une dizaine de minutes… et j’en ai fait une comédie », plaisantait l’auteur des paroles, le spirituel Sacha Guitry. Cette partition est sa seconde collaboration avec Hahn. Le compositeur connaît alors une célébrité méritée depuis le succès de Ciboulette (1923). Le Ménestrel s’enthousiasme pour une musique qui fait preuve « d’une distinction, d’un tact incomparables, et en même temps d’une verve qui n’exclut pas l’émotion ». « Qu’est-ce qu’il faut [de plus] pour être heureux », comme le chante la bonne au troisième acte ? Une distribution parfaite lors de la création, pimentée par Arletty dans le rôle de Félicie.

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