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Romance op. 67

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Romance en mi bécarre pour cor ou violoncelle avec accompagnement d’orchestre ou de piano. Extraite de la Suite op. 16. 

À l’heure de sa première publication, chez Hamelle en 1885, la Romance en mi bécarre pour cor ou violoncelle de Camille Saint-Saëns existe déjà depuis près de 20 ans. Il s’agit en effet du quatrième mouvement – le plus ouvertement romantique – de la Suite pour violoncelle et piano op. 16 publié dès 1866. Cette œuvre accompagnera longtemps le compositeur, qui en proposera une orchestration (et la recomposition de certains mouvements) en 1919. La genèse de cette version pour cor date de 1882 et s’effectue en concertation avec le dédicataire : Henri Chaussier (1854-1880), premier prix de cor du conservatoire de Dijon puis du Conservatoire de Paris (1880) et cor solo à la Société des concerts. Quelques lettres du virtuose témoignent des aménagements qu’il a demandés au compositeur afin de rendre la pièce pour violoncelle accessible à son instrument, mais la partition finale prouve que ses réclamations – notamment le souhait de voir la longue tenue sur l’ut aigu à la fin de la pièce supprimée – n’ont pas eu d’effet. Le soliste concède d’ailleurs : « Quand au changement, faites comme cela sera le mieux, car au fait, rien ne doit être impossible, les difficultés doivent se vaincre » (19 octobre 1882). La création publique de la pièce – par Chaussier et dans sa version pour cor et orchestre – semble avoir eu lieu le 1er février 1885 dans le cadre des Concerts modernes au Cirque d’hiver.  La collaboration entre les deux musiciens se poursuit au cours des années 1890 avec notamment un Morceau de concert pour cor op. 94 de Saint-Saëns, également dédié à Chaussier.