Lili BOULANGER
1893 - 1918
Compositrice
Étoile filante de la musique française, Julie-Marie Olga Boulanger, dite Lili, est issue d’une famille de musiciens : un grand-père violoncelliste de la Chapelle royale, un père compositeur et professeur de chant au Conservatoire (Ernest Boulanger, prix de Rome en 1835), une mère cantatrice (la princesse russe Raïssa Mychetska) et une sœur organiste et compositrice (Nadia). La fragilité de sa santé est révélée dès son plus jeune âge : elle contracte une pneumonie à deux ans et restera malade jusqu’à la fin de sa vie. Elle étudie la musique avec sa sœur et reçoit ponctuellement les conseils des grands noms de la musique française qui entourent sa famille (notamment Fauré et Pugno). En 1909, elle entre au Conservatoire de Paris et se forme à la composition auprès de Caussade, Vidal et Emmanuel. Elle écrit ses premières cantates à partir de 1911 et obtient un premier prix de Rome en 1913 avec Faust et Hélène, devenant ainsi la première femme lauréate de ce concours créé en 1803. La notoriété qu’elle acquiert alors lui permet d’obtenir un contrat d’exclusivité avec l’éditeur italien Ricordi. Malgré ses problèmes de santé, elle part en 1914 à la villa Médicis, mais la déclaration de guerre l’oblige à quitter rapidement Rome pour Nice. Elle y compose le cycle de mélodies Clairières dans le ciel ainsi que des psaumes et des pièces instrumentales. Après un second séjour à Rome en 1916, elle rentre en France et meurt en région parisienne d’une tuberculose (en mars 1918) après avoir eu le temps d’achever des œuvres majeures dont le Pie Jesu pour voix, orgue, quatuor à cordes et harpe.
Focus
Documents et archives
Témoignage, Écrit biographique, Document manuscrit
Le Rôle des femmes dans les carrières musicales (Simone Plé) : manuscrit
Illustration de presse
Les logistes du prix de Rome 1913
Illustration de presse
Lili Boulanger (croquis de François Flameng)
Portrait, Illustration de presse