Louis DIÉMER

Au Conservatoire de Paris, Diémer reçoit un enseignement complet. Il étudie le piano avec Marmontel, l’orgue avec Benoist, l’harmonie avec Bazin et la composition avec Ambroise Thomas. Contraint de gagner sa vie, il doit renoncer à la préparation du prix de Rome. Dès 1861, il enseigne le piano ; à partir de 1863, il effectue des tournées dans toute la France. Sa réputation franchit bientôt les frontières et de nombreux compositeurs lui dédient des œuvres (les Variations symphoniques de Franck, le Concerto n^o 5 de Saint-Saëns…) En 1887, il succède à Marmontel. Parmi ses élèves, on compte notamment Alfred Cortot, Lazare Lévy, Yves Nat, Marcel Ciampi, Robert et Gaby Casadesus. Auteur d’une Méthode supérieure de piano en collaboration avec Lazare Lévy et Victor Staub, Diémer compose de nombreuses pièces pour son instrument, de la musique de chambre, un Concerto pour piano, un Concertstück pour piano et orchestre, un autre pour violon et orchestre. Il joue également un rôle prépondérant dans la redécouverte de la musique ancienne en se produisant souvent au clavecin. Lors de l’Exposition universelle de 1889, il donne plusieurs concerts sur des clavecins « modernes » de Pleyel et sur un instrument ancien de Taskin. Deux ans plus tard, il propose un récital entièrement dédié à Couperin et à Rameau. Il est l’un des co-fondateurs de la Société des instruments anciens, et participe aux séances que d’Indy et Bordes consacrent à la musique de la Renaissance et du Baroque. Son activité d’interprète se double d’un travail d’édition et de révision d’œuvres pour clavecin, publiées chez Durand.