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Un mari dans la serrure

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Opérette en un acte créé à l’Eldorado en 1876.

En 1859, Jacques Offenbach avait laissé Un mari à la porte ; 17 ans plus tard, Louis Péricaud et Villemer proposent à Frédéric Wachs une translation de l’époux dans la serrure. En plus d’une partie de leur titre, ces deux opérettes en un acte possèdent de nombreux traits communs : se déroulant toutes deux dans un appartement parisien, elles mettent en scène la situation scandaleuse d’un jeune homme entré inopinément chez une femme et ne pouvant pas sortir. Après le marivaudage bourgeois proposé par Offenbach, l’opérette de Wachs s’aventure cependant dans des contrées plus absurdes, à la fois dans la mise en place de la situation initiale et dans le traitement de la relation entre ses deux protagonistes (Bigorneau et Thérézina). Entré par erreur chez sa voisine du dessous et suffisamment maladroit pour s’enfermer puis jeter la clef par la fenêtre, Bigorneau entrevoit Thérézina en train de poignarder un homme. Il ne comprendra que plus tard qu’il s’agissait d’un mannequin et que la jeune comédienne répétait alors une scène de théâtre. Entre temps, persuadé d’être face à une meurtrière, il reste sur ses gardes, mais ne se montre pas indifférent à ses charmes. Le surréalisme du titre fait écho à la foule de détails insolites que les auteurs sèment au long de la pièce, nous projetant dans un monde de faux-semblants : depuis la femme du dessus jusqu’aux lettres d’amour, rien n’est véritablement ce qu’il semblait être. Encore difficile à évaluer, le succès de cette opérette semble cependant confirmé par les suites que ses librettistes lui ont données au cours des deux années suivantes au Concert du XIXe siècle : Un mari à l’essai (musique de Bernicat) et Un mari en grande vitesse (musique de Delormel).