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Viviane

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Poème symphonique, op. 5, créé à la Société nationale de musique le 31 mars 1883 sous la direction d’Édouard Colonne. Orchestration révisée par le compositeur en 1887.

À 27 ans, dès son premier essai symphonique, le futur compositeur du Roi Arthus se rend déjà en forêt de Brocéliande pour puiser son inspiration. Viviane se concentre plus particulièrement sur les amours de Merlin et de la Dame du lac. Chausson en précise le programme en tête de partition : « Viviane et Merlin dans la forêt de Brocéliande. Scène d’amour. – Appels de trompette. Des envoyés du Roi Arthus parcourent la forêt à la recherche de l’Enchanteur. – Merlin se rappelle sa mission ; il veut fuir et s’échapper des bras de Viviane. – Scène de l’Enchantement. Pour le retenir, Viviane endort Merlin et l’entoure d’aubépines en fleurs. » Entamée à l’automne 1882 par Chausson, la composition de Viviane intervient juste après sa découverte de Parsifal à Bayreuth et s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’enseignement de César Franck. La première audition de l’œuvre, à la Société nationale de musique, le 31 mars 1883, advient d’ailleurs au même concert que la création du Chasseur maudit de son professeur. Convaincant dès ce premier essai – Le Gaulois lui trouve « de la grâce, de la poésie et de la couleur » et signale qu’elle « révèle chez son auteur un rare instinct de l’instrumentation » (1er avril 1883) –, la partition se fraie un chemin dans les grandes sociétés symphoniques parisiennes : Jules Pasdeloup la reprend en mars 1884 et Charles Lamoureux en janvier 1888 (dans une version révisée). Afin d’en faciliter la diffusion, Vincent d’Indy en réalise même une réduction pour piano à quatre mains, publiée chez Bruneau et créée le 5 avril 1890 à la Société nationale, par l’arrangeur et le compositeur.